[article]
Titre : |
D'une compétition l'autre : Le Zaouli Gouro, le patrimoine immatériel et le politique |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Claudine Haxaire, Auteur |
Année de publication : |
2022 |
Article en page(s) : |
p. 49-71 |
Langues : |
Français (fre) |
Résumé : |
Performance de masques gouro, Zaouli a été inscrit au patrimoine immatériel de l’Unesco en 2017, accomplissement d’un parcours international au départ duquel nous retrouvons le premier président de la Côte d’Ivoire, Félix Houphouët-Boigny. Cet article étudie le rôle joué par les premiers députés qui favorisèrent la carrière internationale des troupes de leur territoire, puis par les hommes politiques et leurs administrations dans la « festivalisation » et la patrimonialisation de cette tradition. Différentes versions de cette performance ont émergé, polysémiques, simplifiées ou « canonique » – celle que la patrimonialisation a exhumée. Les chorégraphes contemporains s’en saisissent. Les performances de Zaouli, figure de l’alliance et de la paix, survenaient après que son ancêtre sacré laid Zàùlì (tons bas) ait assaini l’espace de tous dangers nés de conflits non résolus. Il s’agissait de deux temps différents, ce que font mine d’oublier les jeunes de l’un des villages qui ont rabattu les deux figures sur une version hybride, qu’entérine le processus de patrimonialisation. Extraire Zaouli de son contexte occulte les conflits dont il marquait la résolution. Quand la nation de paix dont Zaouli est l’un des emblèmes paraît une utopie que l’histoire ne cesse de mettre à mal, cette distinction est essentielle. |
in Politique Africaine > N°165 (2022/1) . - p. 49-71
[article] D'une compétition l'autre : Le Zaouli Gouro, le patrimoine immatériel et le politique [texte imprimé] / Claudine Haxaire, Auteur . - 2022 . - p. 49-71. Langues : Français ( fre) in Politique Africaine > N°165 (2022/1) . - p. 49-71
Résumé : |
Performance de masques gouro, Zaouli a été inscrit au patrimoine immatériel de l’Unesco en 2017, accomplissement d’un parcours international au départ duquel nous retrouvons le premier président de la Côte d’Ivoire, Félix Houphouët-Boigny. Cet article étudie le rôle joué par les premiers députés qui favorisèrent la carrière internationale des troupes de leur territoire, puis par les hommes politiques et leurs administrations dans la « festivalisation » et la patrimonialisation de cette tradition. Différentes versions de cette performance ont émergé, polysémiques, simplifiées ou « canonique » – celle que la patrimonialisation a exhumée. Les chorégraphes contemporains s’en saisissent. Les performances de Zaouli, figure de l’alliance et de la paix, survenaient après que son ancêtre sacré laid Zàùlì (tons bas) ait assaini l’espace de tous dangers nés de conflits non résolus. Il s’agissait de deux temps différents, ce que font mine d’oublier les jeunes de l’un des villages qui ont rabattu les deux figures sur une version hybride, qu’entérine le processus de patrimonialisation. Extraire Zaouli de son contexte occulte les conflits dont il marquait la résolution. Quand la nation de paix dont Zaouli est l’un des emblèmes paraît une utopie que l’histoire ne cesse de mettre à mal, cette distinction est essentielle. |
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