[n° ou bulletin]
Titre : |
N°168 - Juin 2014 - Samson, récit et histoire – Lectures de Juges 13-16 |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Didier Luciani (1954-....), Auteur ; Damien Noel, Auteur |
Année de publication : |
2025 |
Importance : |
1 vol. (70 p.) |
Format : |
19 cm |
Langues : |
Français (fre) |
Résumé : |
Avec les géants Hercule et Maciste, Samson est devenu au siècle dernier le héros de dizaine de films populaires aujourd’hui bien oubliés où sa force colossale sert des intrigues fort peu bibliques. À tout prendre, on préfère les aventures d’Obélix. Quant au titre Samson et Dalila, il ne peut pas s’appliquer à l’ensemble des quatre chapitres du livre des Juges mais bien à des œuvres qui s’arrêtent sur l’un des derniers épisodes : les tableaux de Rubens (1610, aujourd’hui à la National Gallery de Londres), de Rembrandt (1636, au Stadelsches Kunstinstitut de Francfort), ou bien l’opéra de Saint-Saëns (1877). Au cinéma, la beauté de Hedy Lamarr dans le technicolor de Cecil B. DeMille (1949) envoûte Victor Mature et suffirait à justifier le jugement rabbinique : « À Gaza, il suivit le désir de ses yeux – c’est pourquoi, là, on les lui creva. »
Il y a de la démesure dans le personnage de Samson et dans la force et dans l’amour. Il y a même du burlesque (lorsqu’il transporte les portes de la ville de Gaza jusqu’à Hébron) ! Comment cette histoire peut-elle s’intégrer dans celle du salut de Dieu ? Les chapitres 13 à 16 du livre des Juges méritaient bien un Dossier particulier après les quelques pages de deux Cahiers, l’un historique, l’autre thématique.
La brièveté du texte nous a permis de croiser deux types de lecture et nous espérons que les lecteurs sauront en tirer bénéfice, non seulement en les comparant mais en les faisant jouer l’une avec l’autre. La première est « synchronique » (le texte est pris dans son état final), la seconde est « diachronique » (le texte est radiographié dans sa densité historique). La première privilégie l’analyse du récit, la seconde les méthodes de l’historien.
L’une et l’autre conduisent à la théologie. Non que celle-ci soit un noyau dur. Le discours particulier sur Dieu est au contraire chatoyant, il apparaît sous des jours différents suivant les méthodes de lecture utilisées. Cela est aussi l’un des intérêts de ce Dossier.
Avant les habituelles recensions, nous laissons la parole à deux biblistes africains. L’Association Panafricaine des Exégètes Catholiques a fêté en septembre 2013 ses 25 ans. S’est posée la question du statut de l’exégèse, du service pastoral et critique que ses praticiens peuvent rendre à l’Église. La réponse, on le pressent, dépasse le seul continent africain. |
[n° ou bulletin]
N°168 - Juin 2014 - Samson, récit et histoire – Lectures de Juges 13-16 [texte imprimé] / Didier Luciani (1954-....), Auteur ; Damien Noel, Auteur . - 2025 . - 1 vol. (70 p.) ; 19 cm. Langues : Français ( fre)
Résumé : |
Avec les géants Hercule et Maciste, Samson est devenu au siècle dernier le héros de dizaine de films populaires aujourd’hui bien oubliés où sa force colossale sert des intrigues fort peu bibliques. À tout prendre, on préfère les aventures d’Obélix. Quant au titre Samson et Dalila, il ne peut pas s’appliquer à l’ensemble des quatre chapitres du livre des Juges mais bien à des œuvres qui s’arrêtent sur l’un des derniers épisodes : les tableaux de Rubens (1610, aujourd’hui à la National Gallery de Londres), de Rembrandt (1636, au Stadelsches Kunstinstitut de Francfort), ou bien l’opéra de Saint-Saëns (1877). Au cinéma, la beauté de Hedy Lamarr dans le technicolor de Cecil B. DeMille (1949) envoûte Victor Mature et suffirait à justifier le jugement rabbinique : « À Gaza, il suivit le désir de ses yeux – c’est pourquoi, là, on les lui creva. »
Il y a de la démesure dans le personnage de Samson et dans la force et dans l’amour. Il y a même du burlesque (lorsqu’il transporte les portes de la ville de Gaza jusqu’à Hébron) ! Comment cette histoire peut-elle s’intégrer dans celle du salut de Dieu ? Les chapitres 13 à 16 du livre des Juges méritaient bien un Dossier particulier après les quelques pages de deux Cahiers, l’un historique, l’autre thématique.
La brièveté du texte nous a permis de croiser deux types de lecture et nous espérons que les lecteurs sauront en tirer bénéfice, non seulement en les comparant mais en les faisant jouer l’une avec l’autre. La première est « synchronique » (le texte est pris dans son état final), la seconde est « diachronique » (le texte est radiographié dans sa densité historique). La première privilégie l’analyse du récit, la seconde les méthodes de l’historien.
L’une et l’autre conduisent à la théologie. Non que celle-ci soit un noyau dur. Le discours particulier sur Dieu est au contraire chatoyant, il apparaît sous des jours différents suivant les méthodes de lecture utilisées. Cela est aussi l’un des intérêts de ce Dossier.
Avant les habituelles recensions, nous laissons la parole à deux biblistes africains. L’Association Panafricaine des Exégètes Catholiques a fêté en septembre 2013 ses 25 ans. S’est posée la question du statut de l’exégèse, du service pastoral et critique que ses praticiens peuvent rendre à l’Église. La réponse, on le pressent, dépasse le seul continent africain. |
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